Le James Bond des mers et moi, chez une famille formidable !
Du 8 au 18 février 2013 :
Bon alors il y a deux façons de voir les choses. L'enfer au paradis, pourrait s'appeler la prose ci-dessous.
Le paradis parce nous fumes logés chez la plus adorable des familles du Royaume de Siam et que l'expérience alla au delà de tout ce qu'on pouvait humainement espérer. Et Dieu sait si on est déjà optimistes de nature.
L'enfer parce que le James Bond des mers, il s'est prit un mur à 180 km/heure.
Évidemment il ne s'attendait pas à recevoir son diplôme d'instructeur de plongée en ne faisant rien d'autre que de siroter du jus de coco avachi dans un hamac.
Mais la réalité dépassa la fiction.
Commençons par la séquence James Bond des mers donc.
10 jours de stress à vous coller trois ulcères ! De révisions intensives, de tests en tout genre, de mises à l'épreuve en situation réelle avec faux clients jouant le rôle des plongeurs les plus débiles, les plus chiants et les plus couillons qui n'enfileront jamais une combinaison sur les cinq océans. C'est pas rien.
A raison de 4/5 h de sommeil par nuit, 15 h de boulot par jour et j'en passe...(car si je raconte tout, j'en connais qui iront porter la chose à la ligue des droits de l'homme), il a fini son stage sur des moignons de rotules, mais...mais...mais...
Il l'a eu ! Et avec les honneurs, s'il vous plaît.
Quand je pense que James bosse dessus depuis 3 ans, qu'il plonge toute l'année et que tout au long de ses exams antérieurs, il s'est toujours distingué par d'excellents résultats... Et que de plus son naturel calme et équilibré fait de lui le parfait candidat.
Mais alors qu'en est-il des autres ? A mon avis ils passent pas le cap du 3 ème jour.
Alors toi qui viens de passer ton open water à Honolulu et qui a encore les yeux qui clignote de tout ce que tu as vu, tiens le toi pour dit, si tu ambitionnes d'en faire ton métier, ton diplôme d'instructeur c'est dans les larmes et le sang que tu iras le chercher.
Et ceux qui diront le contraire ont des peaux de murènes de la taille d'un requin Baleine devant les yeux.
Bon on va pas s'etendre, c'est dit, en gros c'est l'enfer avec un supplément de purgatoire.
Passons aux réjouissances.
Sans le savoir on a déjà débarqué chez un ponte de la plongée (l'organisateur du stage).
Mais Mr Suwat a aussi été le premier à introduire le paragliding en Thaïlande il y a 20 ans et attendez c'est pas tout, il est l'inventeur du système qui permet à votre clé d'hotel partout dans le monde de déclencher l'electricité dans votre chambre, c'est à dire la lumière, la clim, la tv etc...
C'est une star en Thaïlande ! Et d'une modestie rare qui plus est.
Nous avons passé avec sa tribu des moments drôles, intenses, instructifs, festifs, vitalisants.
Ces gens sont de ceux qui vous communiquent une énergie et une foi en l'avenir qui pourraient vous lancer sur orbite.
Sia la cuisinière est capable de faire 90 jours consécutifs de menus différents, trois fois par jour.
Et la meilleure c'est qu'elle a apprit à cuisiner sur Google !
Visez moi le résultat :
De la cuisine comme vous n'en mangerez jamais dans les restaus et ça c'est la premiere découverte. les thaï ne mangent pas ce qu'on mangent en Thaïlande. Et quand ils mangent pareil c'est tellement cuisiné différemment que c'est plus pareil du tout.
Ça, par exemple, vous en avez déjà mangé beaucoup du Katom en Thaïlande au petit-déjeuner ?
(Soupe de riz à la coriandre fraîche)
Et ça ?
(Des fruits de noix de cajou)
Fraîchements ramassés par la belle-mère au jardin (comme la plupart des légumes des menus).
Inutile de préciser qu'on s'est régalé.
(Dans l'ordre : Beignets à la crème de coco, épinards au lait de coco, ?, beignets soufflés et riz gluant à la mangue (les petits trucs verts), darnes de poisson au citron vert, poulet frit à la sauce rose, crabes bleus farcis, toasts pannes à la crevette, fondue de thon rouge et de crevettes tigres.)
Cé'tait tout simplement génial d'apprendre l'origine des produits et leur imprégnation dans le quotidien thaï.
Ensuite et pendant que James s'ammusait à ça :
Je me suis faite embarquée au marché par Sia dans le tuk-tuk familial (en virant le chat).
La dernière photo, c'est du durian, le fameux fruit qui pue. Le côté qui pue ne m'a pas rebuté, on en mange des tas de trucs qui schlinguent à commencer par la sauce soja, mais j'ai tout simplement pas été attirée.
Zéro touriste au marche à part bibi, Le bonheur ! Et je sais pas qui des mamies du marché ou de moi qui était le plus étonné.
Évidemment accompagnée par Sia, j'ai bénéficié d'un traitement de faveur.
Ce qui fait que toutes les mamies ont tenu à m'expliquer ce qu'elles vendaient.
Et une mamie qui mime une limule ou un poulpe, c'est pas triste.
J'ai aussi beaucoup rigolé et fait faire l'avion à Plaw ( ce qui signifie soc de charrue en thaï !), la petite dernière de la famille.
Mes bras s'en souviennent.
J'ai été faire quelques coursettes at Ao Nang. Dans le fatras, j'ai quand même découvert les nouveautés de la saison.
Des springles à l'algue et une Hello Kitty mobile... C'est vrai que ça serait quand même dommage de balancer un mois de congés payés sans voir ça.
Ah si Ao Nang n'éxistait pas !
Et quelques plages sans trop d'Olaf ni de Ginette (pour comprendre lire la catégorie " Preambulatoirement").
A 300 mètres de cette plage de rêve, dans le centre Ao Nang, les touristes s'agglutinent tels des moules sur un rocher unique.
Allez comprendre.
J'ai aussi appris à faire des roses locales.
Et même goûté au whisky local.
Et ben c'est pas mal du tout pour 2.50 euros la bouteille, pendant que James était au régime H2O.
Mais comment allions nous pouvoir remercier cette famille de nous avoir si bien accueilli ? M'est venu l'idée de payer et de préparer un repas français, ce qui a enchanté tout le monde.
Au moins ce jour-là, Sia pourrait aller se faire les ongles plutôt que de se taper ses 3 heures de boulot quotidiennes pour le repas du soir.
Et hop un aller-retour au Macro du coin, et me voila aux fourneaux avec Sia comme assistante.
Sans aucun problème de communication (la cuisine est un langage universel), le binome a si bien fonctionné qu'a la fin elle me proposait d'ouvrir un restau franco-thaï ici !
Et je vous dis pas la bamboula qu'on s'est fait.
Au menu il y avait des timbales glacées au thon, des petits farcis provençaux avec des flans au parmesan, un plateau de fromage, une tarte feuilletée aux pommes et un bon Bordeaux. 9 à table et ya pas eu de restes.
J'avais mis le paquet sur la déco.
Vous saisissez l'allusion à la plongée, j'éspère ?
Ha ha ha !
Et non vous ne rêvez pas. C'est du chabichou du Poitou. Mon pays natal ! trouvé au Macro de Krabi.
Pour finir Mr Kew nous a expliqué que le fromage c'était très bon avec ces fleurs comestibles.
Un coup de whisky supplémentaire et je crois qu'il nous aurait bouffé la table.
Bon j'ai quand même goûté puisqu'il insistait.
De vous à moi, je lui laisse les fleurs et je garde le frometon !
Pour ceux que ça intéresse et parce qu'il est aussi possible de séjourner au Nathai Homestay pour une misère, sans plonger du tout et en bénéficiant des succulents repas préparés sur réservation (résa à faire la veille) :
http://www.hostelworld.com/hosteldetails.php/Na-Thai-Home-stay/Krabi-Ao-Nang/42525